Il y a des jours où l’on fait de belles rencontres. Un homme, Michel – terrassier de son métier – est venu orchestrer le sauvetage d’une remorque agricole couchée sur le côté dans le champs d’en face.
Au menu, pelleteuse et tracteur. Cette opération délicate a attirée mon attention en voyant cet homme diriger là ces trois fils dans un calme et une maîtrise exemplaire.
Tandis que d’autres me parlent de piquets de châtaignier pour clôturer le domaine, lui me fait remarquer qu’il y a de beaux acacias sur la propriété dans lesquels on peut tailler des gros pieux. Je suis ses conseils et me mets au travail. Une trentaine de pieux ‘maîtres’ sont ainsi préparés, appointés à la tronçonneuse et écorsés. Ils sont répartis sur les 1.5 kilomètres de périphérie du domaine. Enfoncés à plus d’un mètre de profondeur, ils constituent l’ossature de la clôture. Le grillage est tendu dessus par la traction de la pelleteuse. Les chasseurs ne traversent plus de part en part, et les sangliers non plus.
Fin de l’été 2009, la clôture se termine, le niveau des nappes phréatiques est au plus bas. La vase de l’étang est sèche en surface. Michel peut donc attaquer le curage aux commandes de son engin. Quant à moi, ma tâche consiste à évacuer, avec un tracteur, les 4000 mètres cube de boue sur la partie enherbée derrière les bâtiments, à l’orée de la forêt. Les rotations s’enchaînent jusqu’en décembre.
Le bassin ainsi creusé, mettra 3 ans pour arriver à son niveau d’eau actuel par la simple pluviométrie des lieux. Le repeuplement en poissons se fait à partir de la deuxième année en carpes, tanches et gardons.
La pèche est ouverte…