Noyée dans les grands arbres, ensevelie sous les mousses et entourée de chardons, ronces et friches, cette maison forestière n’était pas visible dans son ensemble.
Il n’y avait pas d’allées carrossables pour circuler dans la propriété et il a fallu dessoucher à la pelleteuse certains arbres pour avoir accès aux bâtiments. Les camions de livraison , sables, béton et matériaux de construction s’enlisaient tour à tour.
La première tranche de travaux concernait l’aile Est.
Ce n’était pas ma première expérience en matière de réhabilitation de construction. Tous mes plans étaient soigneusement établis à l’avance, il n’y avait plus qu’à suivre les instructions…ou presque, car rénover de l’ancien expose toujours à de l’imprévu.
C’était en début d’année 2006, hiver doux semble t’il car suite à l’effort quotidien… Je n’ai pas eu froid.
Pas le temps de se lamenter à Frévent …
Mes outils de toujours étaient là et m’aidaient à évoluer dans cet univers de boue et de poussière de ciment. Chaque soir était une ‘pierre’ de moins à ajouter à l’édifice qui me rapprochait du résultat final.